Une fusion-acquisition cible la croissance rapide d’une compagnie essentiellement si elle dispose de ressources financières importantes, dans le cadre d’une baisse des taux d’intérêt, en cas de cours en bourse élevés. La croissance doit aussi être accompagnée d’une création de valeurs pour éviter les échecs potentiels.
Les raisons de l’échec
De nombreux freins constituent les raisons de cet écueil. Il est possible que la compagnie ait effectué des prévisions trop optimistes voire irréalistes. Le montant payé pour le rachat est peut-être trop élevé, d’où une surestimation de la valeur réelle. Il se peut également que la fusion ait été compliquée à mettre en œuvre en raison de la résistance des salariés à cause de la fuite ou du recul des personnes stratégiques ou de la mise en œuvre aléatoire des différentes synergies. Les fusions à égalité figurent parmi les plus ardues à conclure, contrairement aux fusions par absorption. En ce qui concerne la création de valeur, elle doit être rentable pour l’actionnaire. Le résultat après impôt doit atteindre un taux supérieur en termes de coût d’opportunité par rapport au montant des capitaux propres relatifs au rachat.
Les facteurs psychologiques
L’entreprise est gérée par des managers. Ces managers ne sont pas en grande majorité les propriétaires du capital. Le conflit d’intérêt est un risque majeur, notamment entre le travail des managers et l’intérêt des actionnaires. Ce scénario concerne particulièrement une diversification mal pensée censée réduire les faillites afin de créer un portefeuille d’activités. Il s’agit également du rachat de firmes ultra bénéficiaires qui possèdent pourtant des résultats décevants. Lors d’une attaque en bourse, le dirigeant peut être amené à privilégier le prestige et à effectuer une surenchère préjudiciable à l’entreprise. Pour se protéger d’une OPA, le manager risque d’opter pour une croissance disproportionnée générant une perte de valeur. Pour éviter les échecs, la création de valeur doit primer.